L’aventure la plus folle de ma vie

Images personnelles

Quand je suis arrivée à la fac, j’ai passé ma première année tranquillement, puis est arrivée l’heure de la fin des cours – à la fac, vers mai. Je me délectais de mes trois mois de vacances pendant lesquelles je comptais ne rien faire. Glandouiller, ce qui ressemblais finalement à mon année de fac. Humour – ou pas.

Sauf que ma mère avait d’autres projets pour moi. Elle voulait que je fasse quelque chose de mon été, que je bouge, que je cherche du boulot, que je m’occupe quoi. Pour elle, trois mois de rien, ce n’était pas possible. Elle m’a pris pour qui ? Pour quoi ? J’ai toujours eu le facteur flemme et je supputais que je serai tranquille pendant mes études.

Donc, je devais faire quelque chose. J’ai cherché du boulot, mais je me suis assez vite fait une découverte : je ne suis bonne à rien. En tout cas, c’est ce que je croyais à l’époque, vraiment. Donc j’étais un peu dans la merde.

Puis sur jobetudiant.fr, j’ai trouvé une annonce qui proposait une expérience unique dans une association pour aider à la sensibilisation du virus du SIDA. Au Togo. Après discussion, ma mère m’a dit que c’était OK. Je vous épargne les détails administratifs : passeport, visa, vaccin et autres.

On partait à trois françaises. Et là-bas, il n’y avait que des mecs.

En ce qui concerne la mission qui était de sensibiliser les populations sur la nécessité de se protéger pendant les rapports sexuels, c’est difficile de savoir. Il faudrait retourner sur place, pour voir. A mon avis, c’est pas franchement une réussite vraie mais je ne sais pas. Si un jour j’y retourne, je mettrais à jour.

Le plus fou, c’était le dépaysement complet que nous avons vécus. je ne vais pas tout vous raconter mais ça a été de « pas de ceinture dans la voiture » à tellement plus loin que je ne me souviens plus. Je crois qu’aujourd’hui, sept ans après y être allée, je ne sais toujours pas comment décrire vraiment mon expérience là-bas. Je sais que j’ai vécu quelque chose d’unique. Je sais que j’ai adoré y aller – malgré les couacs. Je sais que je ne troquerais tout ce que j’ai vécu là-bas pour rien au monde. Je sais aussi que je ne réentreprendrai pas une telle chose sans un minimum de préparation.

Je suis partie seule – avec l’aide financière de papa et maman – et j’en suis vraiment fière. Je pense que cette aventure a été une des premières fois où je me suis sentie indépendante et où j’ai pris en main ma vie en main et où j’ai pris mes propres décisions. La première pierre de mon chemin qui commence à se faire de l’acceptation de moi et indépendance complète.

Je n’aurais jamais fait ce voyage, je n’aurais jamais commencé à me rendre compte de me remettre en question et malgré les couacs et la désorganisation et de tout ce qui n’allait pas dans le séjour sont désormais des petits points noirs que je ne vois plus avec le temps.

Et je me remercie à posteriori d’avoir pris ce risque. Et je sais qu’au fond de moi, je veux repartir pour une mission humanitaire un jour… Peut-être l’an prochain…

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