La religion et moi

Image : Photo by Davide Cantelli on Unsplash

 

Ceci n’est que mon opinion, basée sur mon expérience, mon vécu et mon ressenti. Merci de respecter cela.

 

Je me souviens très bien que quand j’avais genre… 7/8 ans, j’avais demandé à ma mère « Dieu, c’est quoi? » Et je me souviens aussi très bien de sa réponse : « C’est rien, ça n’existe pas ». Je n’ai jamais eu d’explication sur pourquoi il y a des gens qui croient en Dieu et des gens qui ne croient pas. Parce que dans mon éducation, une des bases, c’était l’athéisme. Donc parler de Dieu, ce n’était pas tabou, mais ce n’était pas non plus sur la table, pas souvent, voire jamais. J’en parlais vaguement avec ma Grand-Mère paternelle parce qu’elle avait eu une éducation religieuse mais je pense qu’elle avait été briefée par mes parents et prenait beaucoup de pincettes. Même mon Grand-Père paternel qui était pratiquant n’en parlait pas beaucoup. Et du côté de ma mère, on a toujours été très athée, trop peut-être. Trop enfermée, aussi. Finalement, quand j’étais petite, je n’étais confrontée à la religion que lorsque je passais des week-end chez ma meilleure amie d’enfance dont les parents étaient pas mal portés sur la religion.Mais là-bas non plus ce n’était pas un sujet que l’on abordait facilement.

 

Quand j’ai grandi, j’ai de plus en plus compris que l’on m’avait inculqué pas mal d’idées reçues sur la religion. En me disant, alors que j’étais en train d’essayer de comprendre le monde, que Dieu n’existait pas, on m’a fait prendre un chemin en particulier – au lieu de me laisser découvrir par moi-même.

 

Quand je suis partie au Togo, j’ai eu l’occasion de voir une autre face de la religion, une face que je ne connaissais pas. Cette fameuse face pratique – selon moi – de dire que Dieu a de toute façon un grand dessein et qu’il a tracé toute ta vie. C’est sans doute ma vision de personne non croyante qui parle mais je trouve cela un peu facile de penser comme cela. En tout cas, au Togo, cela a donné lieu à des débats stériles avec des gens qui ne faisaient rien de leur vie mais qui savaient que « Dieu me donnerai la clé pour trouver la réussite ». Simple, je trouve. Dans ces cas là, tu ne fais jamais rien et tu attends que le miracle tombe du ciel ?

 

Enfin, au travail. Qu’un/une collègue fasse le ramadan ou le carême ne me gène pas, chacun vit sa vie comme il veut, religieux ou pas. Je ne juge pas les gens qui croient en Dieu, encore une fois, ils font ce qu’ils veulent. Sauf quand ils commencent à faire du prosélytisme en plein milieu de l’espace de travail comme quoi la religion, c’est bien et « y a que ça de vrai ».

 

Peut-être ai-je été confrontée aux personnes extrémistes dans leur religion et du coup, cela ne m’a pas laissé de bons souvenirs, je ne pourrais pas dire. Personnellement, toutes les personnes religieuses que j’ai croisées dans ma vie ont eu tendance à me faire dire et croire que la religion, c’est bien (on va en faire un slogan ?). Et j’ai toujours rencontré des personnes assez fermées.

Pour ma part, je n’aime pas trop en parler, parce que je ne crois pas que je puisse apporter quoi que ce soit à la conversation. Mais finalement, n’est-ce pas un peu ce que je fais dans cet article ?