Une histoire de confiance en soi…

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Image : Photo by Jared Rice on Unsplash

Quand j’étais petite, ça allait. Je ne me souviens pas avoir eu de problème avec le regard des autres. Je m’habillais comme je voulais, je disais facilement ce que je pensais et je me foutais complètement des autres. Le temps de la pureté et de l’innocence.

Ensuite, je suis arrivée au collège et ça a été la longue descente aux enfers. En sixième, ça allait encore. Mais j’étais déjà « hors norme » au niveau de ma courbe de poids, alors ça n’aidait pas à aller mieux. Et puis j’ai commencé à me faire harceler et ça a été de pire en pire. Non seulement ma confiance en moi était attaquée à l’école mais aussi chez moi, avec ma mère qui, sans le savoir, me rabaissait encore plus. Les moqueries qui me disaient que je n’étais in fine pas légitime à me sentir bien dans ma peau.

Le lycée, je continue à perdre le peu de confiance en moi que j’avais encore. J’ai eu un petit regain quand j’ai redoublé mais c’est assez vite redescendu. Et je suis tombée dans la spirale du manque de confiance en soi.

 

A la fac, j’ai commencé doucement à me dire que je m’en fous. Ce n’étais pas encore tout à fait le cas aujourd’hui. Je pense que le manque de confiance en soi, c’est une « maladie » dont on met des années et des années et des années à se remettre. Je sais que je suis sur la voie de la « guérison » mais je ne sais pas quand j’y serai. Peut-être demain, peut-être quand j’aurais 50 ans, ou alors 70 ou jamais.

 

Je sais que quelque chose en moi aura toujours besoin d’être rassurée. Quand ça ne va pas, systématiquement je me dis en premier lieu que c’est ma faute, que je ne suis pas assez bien… et je retombe dans la spirale. Mais j’essaye d’en sortir. Vraiment.

 

Apprendre à vivre avec et essayer de reprendre confiance en moi, c’est le plus gros challenge de ma vie, je le sais. Mais j’ai hâte de savoir comment je vais aborder la chose. Je pense que j’en suis capable. Et même si j’ai pas confiance en moi à 100%, je me donne des objectifs plus raisonnable. Arriver à 60% ce serait déjà bien. Puis 70%….

8 commentaires

  1. Je me reconnais tellement dans ces mots… Merci pour ce beau partage, ce n’est pas toujours facile d’oser parler de sa vulnérabilité comme tu le fais alors bravo et merci ! Et tout part de l’amour qu’on se porte à soi-même, je pense. Tu as raison, c’est un long travail, un peu comme pour guérir d’une maladie, mais je suis certaine que c’est faisable. Et en ce moment, j’ai envie de partager à propos du fait de ne pas se sentir en adéquation avec la société, avec la plupart des « autres » et j’ai envie qu’on se questionne sur le fait que ce soit grave ou non. Peut-être qu’être à part, un peu à l’écart, n’est pas toujours une mauvaise chose. J’espère en rediscuter avec toi, je suis sûre qu’on se comprendra. 🙂

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  2. Voilà exactement pourquoi j’ai commencé mon blog, pour qu’une seule personne me dise « je me reconnais tellement ». Merci à toi de ce mot. C’est clair que le sujet de l’adéquation est vaste et je ne peux que te suivre la dessus ^^ je me sens aussi très en marge et j’aime rencontrer des personnes comme moi et je suis évidemment disponible pour échange ! Le but c’est de partager, non 😉 au plaisir 🙂

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  3. Je ne peux que confirmer tout ce que vous dites dans votre article.
    Le manque de confiance en soi, c’est une vraie putain de maladie qui peut nous suivre des années durant et nous pourrir la vie… J’en ai subi les conséquences du collège et jusqu’à 23 ans à peu près. Cela demande un énorme travail sur soi à appliquer au quotidien pour s’en sortir et heureusement, il est possible d’en sortir progressivement. Tout ne disparaît jamais totalement bien sûr comme vous le dites, ça peut prendre des années à passer. Le plus important pour guérir, c’est d’apprendre à s’accepter et à relativiser l’échec. Ne plus se focaliser sur les autres et ce qu’ils peuvent penser de nous-même. Ce point la, m’as énormément aider personnellement 😉

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  4. J’ai longtemps eu très peu confiance en moi. Je ne m’aimais pas. Je suis restée 17 ans avec un homme qui ne m’a pas aidée, j’ai pris beaucoup de poids durant ma première grossesse, que je n’ai jamais réussi à perdre et ses commentaires qu’il pensait drôles ou visant à m’encourager n’ont fait que m’anéantir et détruire le peu d’estime que j’avais de moi. J’étais dans cette situation sans m’en rendre compte. Et il m’a quittée.
    Je me suis inscrite sur les sites de rencontres et je me suis rendue compte que je plaisais. Vraiment. Alors peu à peu j’ai repris confiance en moi à travers le regard des hommes que je rencontrais et qui me regardaient avec envie.
    Et je l’ai rencontré, lui. Lui qui me dit que je suis belle, tout le temps, qui me dit qu’il aime mon corps, qui me regarde avec les yeux qui brillent lorsque j’ose un effort vestimentaire (les mauvaises habitudes ont du mal à partir, mais ça vient !). Je pense que le regard qu’il porte sur moi m’aide énormément à me sentir bien dans mon corps, j’apprends à m’aimer, à me trouver belle même ! À mettre une robe sans l’enlever dans la minute parce que j’ai trop de formes…
    Ce n’est pas facile effectivement de vivre avec ce masque de confiance, mais des personnes peuvent aider à se sentir mieux 😊
    Je te le souhaite

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