Hôtel Campanile, 11h du matin [#humeur]

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Nous sommes le 14 aout 2021. Ma meilleure amie se marie dans moins de 5h. Je suis heureuse pour elle. Mais égoïstement et parce que c’est mon blog et pas le sien, je voulais, ce matin, faire un état des lieux de ce que je ressens.

Je l’ai déjà fait avec le pote avec lequel je suis partie, mais je voulais le refaire ici, pour m’en souvenir, pour avoir un souvenir de cette journée qui ne sera pas « tâché » (pour faute de meilleur terme) par le souvenir que j’aurai du mariage. Je pense que ça va bien se passer mais cela restera le gros événement de la journée. Et je ne suis pas certaine de me souvenir de mon état d’esprit pendant des années et des années. Mon état d’esprit avant.

Je vous en ai déjà parlé, je suis allée à un seul autre mariage dans ma vie. Ce n’était pas le type de mariage que j’affectionne – jeux, fête dans un domaine…. – et aujourd’hui, c’est le même topo. Pas forcément exactement. Enfin, je n’en sais rien, c’est peut-être quand même l’image que j’en aurait, parce que je ne me marierai sans doute jamais et que, si je me marie, je ne suis pas convaincue que je le ferai dans un domaine en Bretagne. Ne jamais dire jamais cela dit, on connait bien l’adage. Si, le mariage précédent me donnait l’impression d’avoir raté ma vie – parce que je n’étais pas mariée ni même fiancée ou en couple – ce mariage n’est pas le même. Et surtout, je ne suis plus la même.

Il y a trois ans, quand j’ai assisté à ce mariage, je pense que je me faisais encore une montagne de ce que la société attendait de moi, quand bien même je disais m’en foutre. J’ai avancé sur ce chemin depuis. De bien des façons. Voir une psychiatre aide, oui, mais c’est surtout un chemin intérieur. Je le dis assez ici, je me fous de plus en plus des cadres que la société impose, même si j’ai encore du chemin à parcourir – il ne faut pas se leurre non plus.

Aujourd’hui, au lieu de me sentir comme une merde parce que je ne suis pas « au même niveau », je me sens heureuse pour elle mais pas « obligée de suivre le même chemin qu’elle. Je ne le suivrai, comme je le disais, sans doute pas. Et ça me fait du bien de juste être heureuse pour les autres sans me comparer. Parce que comment comparer l’incomparable ?

Et si un jour je me marie dans un domaine (en Bretagne ou ailleurs) et que c’est mon choix, ce sera chouette. Si je le fais pas… est-ce vraiment nécessaire ?