
Réécrire, c’est se confronter à ce que l’on fait de mal. Se confronter avec nos propres failles. Quand je relis, j’ai l’impression de lire quelque chose de mauvais.
Et c’est normal. Un premier jet, surtout un premier jet que l’on ne modifie pas au fur et à mesure du temps, il est nul. Sans parler du fond, la forme est pas ouf. Le fond n’est pas super non plus, parce qu’il y a des incohérences, des erreurs de frappes, des phrases qui ne servent à rien.
Pour dédramatiser, je les mets de côté et je les poste sur Instagram. Je sais, ça peut paraitre con, mais ça m’aide à dédramatiser. Et je me dis toujours que si je pense ça à propos de mon bouquin, sans doute que d’autres le pense aussi. J’applique à mon compte Instagram, la même règle qu’à mon blog : si ça peut aider une seule personne, je serai déjà heureuse. Bref.
Mais j’ai du mal à m’y mettre, à la réécriture. Ce n’est pas que j’en ai peur, c’est que j’ai l’impression d’avoir tellement de choses à faire. En fait, j’ai commencé à corriger le troisième tome de ma saga en juin et j’ai du mal à boucler la correction plus d’un mois et demi plus tard.
Et ça me parait très long. Je ne sais pas ce qui me bloque. Des fois, j’ouvre mon document et je n’ai pas envie de travailler. Est-ce que c’est que je n’ai pas envie ? Ou est-ce que j’ai peur de la massez de travail ? Je ne sais pas. Je sais, je n’ai pas besoin d’être productive tous les jours mais la réécriture c’est dur. Et je me rendais peut-être pas compte jusqu’à maintenant.
Il me reste une semaine pour boucler ma correction (selon la deadline que je me suis fixée donc, pas de soucis) et ça m’énerve de penser que je ne vais pas arriver à assurer la deadline. Je sais que je ne dois rien à personne. Mais vous le savez, j’ai un planning de mon année et je n’ai pas envie de le laisser tomber. Je ne sais pas si j’ai le courage de changer ce planning.
Je me demande aussi si ce n’est pas parce que je n’ai pas écrit de premier jet depuis… mai. Et j’ai l’impression de ne pas être créative ces temps-ci. Je sais que ça va passer. Juste, je voulais capturer ce moment. Oui, j’ai du mal à continuer la réécriture de mon troisième tome. Mais je sais que ça va passer.
Céline, relis cet article quand tu auras du mal. Tu vas voir, ça va passer. Demain, ça ira mieux. Ou alors après-demain. Et la deadline ? Elle est seulement dans ta tête. Et personne ne te force. Et ce n’est pas parce que tu as dit que tu le ferais que tu es OBLIGEE de le faire. Allez, prend un peu soin de toi et ne te force pas. Tu as le temps.