J’ai réussi !

Image par oswaldoruiz de Pixabay

Je vous en parlais dans cet article, je n’aime pas mes dents. C’est un complexe chez moi sans doute depuis plus longtemps que ce que je pense.

Et fatalement je n’aime pas le dentiste. Je sais, personne n’aime aller chez le dentiste – j’ai une théorie comme quoi, même les dentistes n’aiment pas aller chez le dentiste – mais moi c’était devenu pas une phobie mais pas loin.

Et comme toujours, on revient en arrière.

J’ai eu le même dentiste de mes 6 ans à mes… 20 ans, quelque chose dans le genre. Et un jour, j’ai eu un soucis mais mon dentiste n’était pas disponible et j’ai du aller avec sa collègue de l’époque. Et je l’ai découverte. Elle était super. Elle avait compris qu’il était inutile de me faire un sermon sur mes dents parce que c’est bon, j’étais au courant. Et puis, un jour, elle est partie.

Je suis allée voir sa remplaçante et là… Sermon. Sermon pendant dix minutes sur le fait qu’elle ne pouvait pas me laisser comme ça, qu’elle se devait de me le dire, que JE devais faire quelque chose… Bref, un sermon sur le fait que je ne m’occupe pas de mes dents. Et vous savez quoi ? J’ai oublié mon rendez-vous suivants et je n’y suis jamais retourné.

Ensuite, j’ai déménagé et j’ai trouvé un nouveau dentiste juste à côté de chez moi. J’étais contente. Pas pour longtemps. J’ai pris rendez-vous parce que je devais avoir mal. Et je suis tombé sur un homme, dans la cinquantaine, je dirai. Il avait l’air gentil. Et puis, il a commencé à me soigner. Je ne sais plus s’il m’avait anesthésiée ou pas ou peut-être pas assez. Il n’empêche qu’à un moment, il m’avait fait mal et j’ai bougé la tête, par réflexe. Et à la fin du rendez-vous, il m’avait dit « quand on est adulte, on n’a pas ce genre de réaction ». Et je crois que j’avais du faire un devis pour remplacer une dent, je crois et il avait taillé ma mutuelle ou je ne sais quoi. Bref j’avais stoppé.

Ensuite, j’avais été voir sa collègue. J’avais mal, pour changer. Et c’est elle qu’il m’avait enlevé les dents de sagesse du haut. La première, elle l’avait enlevé alors que c’était pas forcément prévu. Et la seconde commençait à m’emmerder donc je suis retourner la voir et là, elle me sort « ah bah faut faire un détartrage ». Je lui ai dit que j’étais pas là pour ça. Et elle me dort « mais vous êtes pas là pour faire votre marché ».

A partir de là, et c’était en 2016/2017, quelque chose ça.

Et après, rien. Rien pendant 4-5 ans. Le temps que je me dise qu’il fallait que je fasse quelque chose. Je rigole sur le fait que j’accepterai un dentier. Peut-être que oui. Mais finalement, j’avais envie de tenter de faire quelque chose.

Alors, en 2021, j’en ai parlé à ma psychiatre. Et elle m’a conseillé une dentiste « humaine ». J’ai hésité puis je me suis lancée, j’ai pris rendez-vous. Trois mois avant la date. J’ai eu le temps de me dire que je voulais lui parler. Je voulais lui dire que je ne voulais pas qu’elle me sermonne. Que je voulais juste qu’elle me soigne.

30 aout 2021. 9h. Je panique. Je pleure presque dans la salle d’attente. J’ai peur. Elle vient me chercher. Quand elle me demande pourquoi je viens et là, je me suis effondrée en larmes. Bon pas exactement. Mais j’ai commencé à pleurer. Je lui explique le truc et elle a été compréhensive. Vraiment très compréhensive. Donc, on y allé doucement. Elle a regardé mes dents, elle m’a dit que c’était récupérable, elle a fait une radio. Et après, elle m’a demandé « vous vous sentez qu’on détartre un peu ? » Et j’ai dit oui. Elle m’a expliqué qu’à n’importe quel moment, je pourrais l’arrêter si je le sentais pas. Et en fait, elle m’a fait 80% du détartrage du bas, ce qui est chouette. Et vraiment c’est frais de voir une dentiste aussi gentille.

Je vais continuer avec elle parce que je crois que je suis tombée amoureuse.