Je ne m’en rends plus compte…

Image par my best in collections – see and press 👍🔖 de Pixabay

Il faut dire que c’est normal, je pense.

Encore une histoire qui date mais pas pour moi qui écrit ces lignes. Il n’y a pas si longtemps pour moi – beaucoup plus longtemps pour vous – j’ai réservé un hôtel. Oui, je sais, ça sent l’histoire palpitante. C’était pour le mariage de ma meilleure amie qui avait lieu en Août 2021 et je voulais utiliser mes chèques vacances. Bref. J’ai essayé d’appeler l’hôtel mais ils ne répondait pas. Bon

Je trouve un autre numéro et j’appelle. Je réserve, ça se passe bien et je raccroche. J’étais avec l’ami avec qui je partais au mariage et il me dit un truc du genre « mais enfin, Céline… j’avais oublié ». Et je comprends pas. Et là, il me sort ce que j’ai fait pendant l’appel que j’ai passé :

• Alors que le type que j’avais au téléphone était en train de me dire que je pouvais les rappeler, je lui ai dit « si je suis pas heureuse, je sais où je hurlerais » et, plus tard « je vous retrouverais, monsieur »
• Alors qu’il me disait qu’il avait envoyé un mail de confirmation, je lui ai répondu « mais vous mentez », parce que je n’avais rien reçu
• Il était en train de m’expliquer quelque chose et je faisais du tri dans ma boite mail en lui répondant à moitié blasée

Et là, je e regarde et je lui dit « bah, ça a pas trop changé, si ? » Non, mais c’est particulier. « Bah, c’était pas poli ? » « Si, mais spécial ». En fait, je ne me rends pas compte de ce que je dis. Je m’en rends compte une fois que je l’ai dit, une fois que c’est trop tard, une fois que je ne peux pas revenir en arrière.

Mes amis, ils savent que je suis comme ça et ils savent que je ne m’exprime pas forcement toujours de la « bonne façon » mais c’est vrai que, des fois, j’oublie. J’oublie que je sors du cadre, que je ne suis pas « normale », que je dis ce que je pense.

Quand j’étais plus jeune, je ne disais pas ce que je pensais. Quand j’ai fait ma première – et pour l’instant seule – psychanalyse, j’ai appris à dire ce que je pensais. Et je n’ai plus arrêté depuis. Et je préfère être comme ça. Parce qu’au moins, même si je suis pas forcément dans ce que l’on appelle la norme, je suis honnête et je suis franche.

Je n’ai pas grand chose à cacher dans tous les cas.